La visite du barrage hydro-électrique est moins poétique, on me montre les turbines et tableaux de commandes payés par des donateurs allemands et français ; j’apprends que le transformateur qui doit alimenter Sindou est en panne depuis plusieurs mois, il n’a fonctionné qu’un mois et personne ne peut avancer une date de remise en route.
En effet, près du barrage agricole, j'ai vu des petits champs, labourés avec des bœufs qui tirent le soc de la charrue, j’ai vu beaucoup de femmes travaillant dans les rizières ; 2 récoltes peuvent se faire dans l’année, mais, en 2008, la production a été insuffisante pour nourrir les habitants de la région… Mais la mécanisation et la modification des modes d'exploitation sont-ils garants de meilleure récolte ? Quelles mesures seront mises en place pour s'assurer que les paysans garderont la maîtrise de leurs moyens de production ?

A Sindou, les manguiers croulent sous les fruits mais les habitants n’ont pas les moyens de sécher les mangues pour les commercialiser…les mangues pourrissent au pied des arbres, quel gâchis ! Les investissements se font ailleurs, dans le bâtiment et dans le commerce, avec des espoirs de rentabilité plus rapide et de plus-value plus importante…
Amara m'a présentée au chef coutumier, un ancien fonctionnaire de la FAO, son fils tient le seul gîte de Sindou ; Un château d’eau a été construit avec son accord, un comité d’usagers gèrent l’eau et les compteurs , c’est un service public mais seul y ont accès les habitants qui peuvent payer la canalisation de raccordement. Les autres habitants utilisent l’eau des puits, plus ou moins éloignés de leur concession. Le puits appartient à une famille, les habitants des cours voisines y ont accès, les « adhérents » du comité d’usagers paie chaque mois un petit peu, selon leur possibilité, pour aider à l’entretien du puits.
Ce soir, je cuisine pour la famille un bœuf aux carottes ! j’ai remarqué que toute leur cuisine est faite de sauce à base d’oignons, de légumes, d’épices, alors pourquoi pas une sauce aux carottes ! Ils ont beaucoup apprécié. Quand Assa aura de l’argent pour acheter un beau morceau de bœuf…ça sentira aussi bon !.
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