dimanche 28 mars 2010

Des nouvelles des récoltes et du climat


abc Burkina n° 398
http://www.abcburkina.net/
Des céréales en abondance au Sahel et en Afrique de l'Ouest

D'après le Comité permanent Inter-Etat de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), en date du 9 novembre, les perspectives des récoltes au Sahel et en Afrique de l'Ouest sont bonnes.

Au Burkina, dans la région de Koudougou, nous pouvons dire que nous avons eu une saison des pluies atypique. A la fin mai, je dis bien à Koudougou, nous avions déjà près de 150 mm. Mais ensuite, il a fallu attendre le 22 juillet pour que l'hivernage s'installe. Curieusement, alors qu'habituellement, c'est le mois d'août qui est le plus pluvieux, c'est en septembre que les pluies ont été les plus abondantes (avec un total de 249 mm). Et les pluies se sont prolongées jusqu'au 20 octobre.

Cette fin de saison pluvieuse a permis de rattraper le retard. C'est une aubaine aussi pour les éleveurs qui trouvent encore de l'eau dans les mares pour abreuver leurs animaux, et de bons paturages.



Pour les céréales, le CILSS nous donne les prévisions suivantes (qui sont encore à confirmer) :
Grâce à cette bonne pluviométrie, « les perspectives agricoles sont bonnes dans l’ensemble des pays. Globalement, la production céréalière prévisionnelle 2010/2011 au Sahel et en Afrique de l’Ouest à l’exception du Sénégal et du Mali est de 51 031 000 Tonnes contre 45 486 000 Tonnes (2009/2010), soit une hausse relative de 12 % par rapport à l’année dernière. Par rapport à l’année dernière, des hausses significatives de productions céréalières sont attendues au Tchad, au Niger et au Burkina Faso. »

« La production de riz est estimée à 9 850 000 tonnes (soit +5% par rapport à 2009/2010). Des baisses de production de riz sont prévues au Bénin, au Togo et au Niger. La production de maïs (15 439 000 tonnes) est en hausse de 3% par rapport à 2009/2010. Les prévisions de production des autres cultures se chiffrent à 55 462 000 tonnes (igname) et 76 304 000 tonnes (manioc). Les bonnes perspectives de productions agricoles et pastorales ont occasionné la baisse des prix de céréales sèches depuis l’arrivée des nouvelles récoltes sur les marchés. Ceci augure de perspectives alimentaires satisfaisantes pour la majorité des populations pastorales, agropastorales et cultivateurs en milieu rural. »

Koudougou, le 18 novembre 2010
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

samedi 27 mars 2010

Bonne nouvelle


L'électricité est enfin arrivée à SINDOU !

lundi 1 mars 2010

La construction d'un grenier à Sindou







A Sindou, dans le vieux village, dans chaque cour familiale s'élévent plusieurs tours coiffées d'un chapeau de chaume, ce sont les greniers qui servent à stocker les récoltes d'une saison à l'autre et aussi à cacher quelque argent ou bijoux précieux !...























Quand les murs d'un grenier commencent à se détériorer, le propriétaire le démolit et le reconstruit aidé d'un ou deux maçons. Un soubassement sommaire fait de pierres et de morceaux de bois surélève le plancher pour éviter les parasites et préserver le grain de l'humidité. Le matériau de base est l'argile, mélangée à de l'eau, de la paille et du sable.
La construction terminée, on lisse l'argile humide et on enduit les murs de plâtre imperméable, puis on laisse sécher avant de poser le toit de chaume de forme conique. Le chaume est fixé par de la fibre sur une armature en bois. Le dôme de chaume très large protège les murs de la pluie.
La fenêtre, haut perchée, est la seule ouverture du grenier, seul le propriétaire y accède, un mortier de bois retourné fait un bon escabeau...

Les masques au burkina Faso et à Sindou

















J'ai photographié ces masques zoomorphes au musée national de Ouagadougou qui, en plus des masques, présente des tissus anciens et des instruments de musique. Les différents objets ne sont pas tous conservés au même endroit, faute de place dans les bâtiments consacrés à ces arts, bien que le musée soit une construction assez récente.
Les masques anthropomorphes
Ils représentent des hommes ou des femmes. Ils incarnent les anciens, les prêtres, les chasseurs et les sorciers. Il existe des masques à figure féminine à côté des masques à figure masculine.


Les masques anthropozoomorphes :
Ils associent traits animaux et traits humains, mais avec la prépondérance du visage humain. Le visage de l’homme est alors affecté d’une ornementation le plus souvent périphérique, composée d’éléments empruntés aux animaux (cornes, plumes, dents).













Le masque « nie autant qu’il affirme » selon la formulation de Claude Lévi-Strauss. Bien souvent détenteur d’un secret, il tait, en effet, ce que seuls les initiés doivent savoir. Son pouvoir relève aussi de sa capacité à incarner un esprit, lien entre l’homme et les ancêtres, le monde visible et celui de l’invisible. Le masque est associé aux mythes et aux rites, aux fonctions sociales et économiques, dans la plupart des sociétés traditionnelles. Les masques sont utilisés dans des cérémonies initiatiques ou funéraires ou bien à l'occasion de festivités.


Ce masque funéraire garde tout son mystère...

Masque funéraire en jeu...








J'ai assisté à Sindou à une cérémonie funéraire pour un ancien chef de village,
les préparatifs réunissent les femmes de la famille du défunt et les voisines du village, l'excitation est grande et les masques de sortie...Les enfants en ont peur, ils s'enfuient puis reviennent, effrayés et attirés par ces formes insaisissables qui dansent et sautent à travers la place...Ces danses obéissent à une chorégraphie traditionnelle qui est en rapport avec ce que le masque symbolise. Etant associés à la mort et au monde exclusif des hommes, les masques sont supposés avoir aussi le pouvoir de terrifier les femmes. Pendant la cérémonie dont je ne vois qu'une partie, l'autre partie étant cachée aux non initiés, des animaux, fournis par les villageois qui ont demandé la cérémonie, sont égorgés et découpés sur place.

























Je profite de cette page sur les masques pour vous parler d'une expo du Musée du Quai Branly intitulée "la Fabrique de l'image".
lien :http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche.html du mardi 16 février 2010 au dimanche 17 juillet 2011
Avec 160 oeuvres et objets, provenant de 5 continents, elle invite à un décryptage des grandes productions artistiques et matérielles de l’Humanité pour révéler ce qui ne se voit pas d’emblée dans une image.

Cette compréhension des images se fonde sur 4 grands modèles iconologiques créés par l’Homme, au-delà de tout classement géographique ou chronologique, que ce soit en Afrique, dans l’Europe des XVe- XVIe siècles, dans les Amériques des Indiens d’Amazonie ou des Inuit d’Alaska, jusque dans l’Australie des Aborigènes. L’exposition dévoile ces 4 modèles - traduisant 4 grandes visions du monde - que sont le totémisme, le naturalisme, l’animisme et l’analogisme.
Avec la Fabrique des images, le visiteur découvre les différents principes de déchiffrement selon lesquels les civilisations voient le monde et en rendent compte.