jeudi 11 juin 2009




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4 mars 2009, arrivée à l’aéroport de Ouagadougou, dans l’après-midi. Djibril, me fait signe après avoir déchiffré le carton que je tends à bout de bras ! C’est un homme grand, très souriant, le contact se fait très vite. On échange des nouvelles à propos de son neveu, habitant Paris, que je connais d’un premier voyage au Burkina il y a plus de quinze ans…Nous arrivons chez lui, une villa qu’il loue, située à 5 km de l’hypercentre, mais nous sommes encore dans le tissu urbain, Ouaga étant étendue sur des dizaines de kilomètres…Djibril a trouvé, pour mes deux premières nuits dans la capitale, une maison vide, voisine de la sienne, leur maison étant trop petite pour me loger; un grand lit et une salle de bain avec de l’eau courante ! C’est modeste mais génial. Il fait très chaud, la maison appartient au propriétaire de sa maison et n’est pas louée, il y aurait des travaux à y réaliser…

















Le lendemain prend fin le Fespaco, le festival du film africain ; il a lieu tous les deux ans à Ouaga ; Il me reste peu de temps pour en flairer l'atmosphère d'autant que je dois aussi préparer mon départ pour Sindou, gros village situé à 500 km à l'ouest de Ouagadougou où une autre famille m’attend. Ami a compris ma curiosité pour le Fespaco et me propose de m’y emmener. Djibril n’aime pas sortir, il travaille beaucoup le soir sur ses dossiers, il est vétérinaire et a créé son ONG, pour la diffusion de produits pharmaceutiques et le conseil aux éleveurs et acteurs locaux de l’agriculture.
On enfourche, Ami et moi, une mobylette et « on fait la queue » mais il n’y a plus de places, on court vers une autre salle mais le film, « les feux de Morangé » nous déçoit, beaucoup de thèmes traités en même temps et des dialogues creux…on se console avec une boisson sous un chapiteau, Ami me dit quelle n’est pas allée au cinéma depuis onze ans ! On se fait déjà des confidences, entre femmes, et on s’amuse des questions que nous poseront demain ses enfants !
Elle sort très peu, elle se dit étonnée d’avoir changé de vie depuis son mariage, elle sortait beaucoup, connaissait les bars de la capitale. Elle est née dans une famille aisée et ne s’est mariée qu’après ses 30 ans, elle avoue qu’elle était très choyée chez elle et qu’elle n’avait pas envie de quitter le confort.



















Dans la journée, Ami avait déniché pour moi une place dans un petit bus partant pour Sindou, affrété par une association de femmes originaires de ce village et qui allaient fêter là-bas la journée de la femme, le 8 mars.

Départ pour Sindou le 6 mars, deux jours après mon arrivée au Burkina. On empile les bagages, on transpire au long des kilomètres, les femmes s’amusent de mes étonnements, on me chouchoute ! Ces femmes vivent à Ouaga, elles ont, pour la plupart, un emploi ou un mari qui travaille ; certaines, dont la présidente, Aceytou, ont créé leur commerce, dans la mode vestimentaire ou les produits de beauté…avec succès apparemment. J’apprends que deux d’entre elles partent régulièrement dans les pays voisins, en Mercédes (neuve !) jusqu ‘à Dakar parfois, pour y trouver des produits nouveaux qui tenteront leurs clientes. Apparemment, c'est un groupe solidaire qui se fonde sur des liens familiaux et culturels qui s'ajoutent à la solidarité ethnique. Elles parlent entre elles le Diula. Au Burkina Faso, il existe 4 ethnies et langues principales, les Duilas, le Mossis, les Sénoufo et les peuls...
Elles ont posé pour moi, devant mon petit appareil numérique, dans leur plus belle tenue, fête de la journée de la femme oblige.

Des liens à ne pas manquer :
un site http://ouaga-ca-bouge.net/ original et interactif...
un blog : http://axelderriks2.blogspot.com/ des photos en noir et blanc remarquables...

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