jeudi 11 juin 2009

p.9)
A la veille de mon départ pour Ouagadougou, Assa prépare des arachides grillées qu'elle m'offre pour mes petits-enfants ; j’essaie de l’aider à les mettre dans les petits sachets mais ce n’est pas concluant, Joly, bientôt 6 ans s’en amuse…Assa est très attentive à la santé et à l’éducation des enfants ; elle est inquiète de l’attitude de Joly qui fait l’école buissonnière dès qu’elle le peut et particulièrement à la saison des mangues !
Joly est une petite fille très sensible, très active et pleine d’imagination. Elle est en avance d’une classe et reçoit un soutien supplémentaire de son instituteur qu'Assa paye chaque mois. Assa a des projets personnels mais en parle peu ; elle veut passer le bac pour continuer des études. Elle aimerait aussi apprendre à tisser avec la tisserande que j’ai rencontrée qui est aussi la femme du pasteur (voir p. 3).

Hier soir, nous avons pris le dernier repas ensemble, ils sont attristés et moi partagée entre l’excitation devant une nouvelle aventure qui commence le lendemain et la déception de ne pouvoir accompagner Amara dans ses projets.

Il m’a présenté un projet de sensibilisation des lycéens à l’écologie, à partir d' un club et de rencontres thématiques ; « ce sont les petites expériences comme celles-là qui vont faire bouger les choses » me dit-il « car ce n’est pas l’argent qui fait la réussite mais les idées et l’imagination ; ici, c’est l’éducation qui leur manque pour avoir de l’imagination ».
Hier, Assa et Amara m’ont parlé des périodes difficiles qu’ils avaient traversées ensemble quand Joly était toute petite, des projets cassés, des dettes, pas de pain assuré pour le lendemain…L’intégration d’Assa dans l’Education Nationale les met maintenant à l’abri de la faim et la buvette d'Amara assure un complément en attendant que le maïs qu'il a semé arrive à maturité.

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