jeudi 11 juin 2009










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Ce matin nous partons pour Banfora, le bus qui relie Sindou à cette ville commerçante circule tous les jours, départ à 8 heures, 1 h 30 de piste de terre rouge, un bus toujours surchargé et mal chaussé…On mange de la poussière à chaque fois qu’on double un véhicule, narines rouges et fonds d’oreille rouges, je m’intègre comme dit Amara !
Banfora est une ville moyenne qui comprend un équipement commercial en expansion, des banques à l’architecture moderne, des cybercafés, une grande quincaillerie, des marchands ou réparateurs de cycles, un marché où l’on trouve de tout et beaucoup d'articles en plastique originaires de chine. Il y avait un projet de déplacement du marché mais les commerçants s'y sont opposés. Nous marchons dans la saleté et dans un débordement indescriptible de marchandises…La gare routière est le siège d’un va et vient incessant, de cris, de couleurs et d’odeurs.


On me parle d'une coopérative de transformation des noix de cajou, fruit de l’anacardier, qui collecte jusqu’à Sindou les fruits ramassés par des paysans vivant de peu et travaillant beaucoup, notamment les femmes…elle produit aussi des mangues séchées et du jus de mangue mais je ne peux aller la visiter sans voiture.

Dans la région des Cascades, dont Banfora est le chef-lieu, on estime les vergers d'anacarde à plus de 20 000 ha avec une croissance annuelle de 850 ha. Ce qui fait d'elle, la plus grande productrice de la noix de cajou au Burkina avec 14 000 tonnes par an.
"La production de l'anacarde a été introduite au Burkina Faso depuis la période coloniale. C'est pourtant dans les année 90 qu'elle prendra son envol grâce à l'encouragement de l'Etat. L'anacarde avait été présentée alors comme une filière porteuse c'est-à-dire, une filière capable d'améliorer et de sécuriser à long terme, les revenus des paysans. Elle présente également l'avantage de protéger l'écosystème (prévention des feux de brousse et de la désertification), gravement touché par la déforestation. Plus d'une décennie après son lancement officiel, la filière n'est pas parvenue à tracer sa voie. Les performances réalisées sont vite confrontées à la baisse vertigineuse du prix de la noix sur le marché. De 300 F kg en 2002, le prix du kilo de la noix brute est tombé en 2006 à moins de 100F (il s'agit de prix bord champ). Tandis que la production croît d'année en année, ce sont les acheteurs qui imposent leur prix aux paysans. D'aucuns n'hésitent pas à dire que l'anacardier est l'arbre du pauvre tandis que la noix de cajou elle, est le fruit du riche." Source : http://www.allafrica.com/
le fruit de l'Anacardier produit non seulement la "noix de cajou" (par torréfaction) mais aussi de l'huile, une huile caustique extraite de l'enveloppe de fruit. L'anacardier, peu exigeant en qualité de sol, est utilisé aussi pour le reboisement.

Revenons dans la ville de Banfora, nous entrons dans un premier cybercafé, mais aucun ordinateur ne fonctionne, le secteur est en panne de courant…Nous changeons de quartier et de cyber ; une jeune fille compétente transfére mes photos sur ma clé USB ; je lui parle d’un logiciel de retouche de photos qu’elle ne connaît pas , le patron arrive, il est intéressé par ce logiciel, un nouveau service qu’il pourrait proposer à sa clientèle. Il est professeur d’histoire-géo au lycée de Banfora et a créé ce cyber-café pour améliorer ses revenus. Il est ravi de notre rencontre et ne me fait pas payer le transfert de mes photos !
Nous attendons le bus, il doit être chargé à bloc avant de partir ! il fait de plus en plus chaud, la tension monte, elle est palpable dans ce quartier, des jeunes assez excités nous accostent de façon assez agressive.


















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